Haute Couture Valentino

Par Virginie Mouzat,
Au lieu des grand-messes mondaines de Valentino, qui a fait ses adieux en janvier dernier, Facchinetti choisit de
présenter dans le cadre plus « intime » des salons couture de la marque, place Vendôme.
La proximité avec les modèles fait du bien. « J’ai bien sûr beaucoup pensé à M. Valentino mais, lorsque j’ai commencé
à travailler sur la collection, tout est allé naturellement vers une femme un peu lunaire, avec quelque chose des
peintures de Van Dyck. » Les maquillages de Pat McGrath nacrent les bras et les jambes de ces créatures de porcelaine.
À leur cou, des fraises de dentelle en métal scintillent délicatement. Le premier modèle, un tailleur blanc en crêpe
de soie à jupe ovoïde et ourlet incurvé, exprime une poésie décalée, futuriste, qui renvoie aux recherches de Cardin
et Balenciaga dans les années 1960. Autant dire qu’il n’est pas très Valentino mais signe l’esprit Facchinetti.
Le manteau de khadis blanc à tournure annonce son penchant pour les effets sur les reins (nœud obi, froufrous ondulés, pouf
rebrodé…), un leitmotiv parfois compliqué. La jupe tonneau en khadis chair rebrodée de paillettes d’or gris et de pompons
de tulle de soie ou la robe lampion en feuilleté de tulle de soie confirment son goût des volumes. Facile à porter ? Pas sûr
mais assez magique.
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